EMILE REYNAUD UNE SERIE D’ARTICLES PUBLIES PAR LES ELEVES DE SECONDE GENERALE EN ENSEIGNEMENT D’EXPLORATION "ARTS VISUELS"

par RAT QUENTIN

"Imagia" est un système solaire imaginaire apparu lors d’un "Big-Bang" ne remontant qu’à un peu plus d’un siècle seulement. A son origine : Le choc créé par la rencontre entre deux univers ; Les sciences et l’image. Lors des deux premières séances en Arts Visuels 2011 2012 les élèves sont remontés vers ceux qui ont découvert "Imagia".

Olivier Fazilleau - Enseignant responsable de la "G@lerie", Galerie mobile d’Art Vidéo du lycée de l’Hautil.

Emile Reynaud

Il est né le 8 décembre1844 à Montreuil-sous-Bois.

L’influence et l’éducation de ses parents seront déterminantes dans ses choix de vie. Son père, horloger et graveur de médailles, lui enseigne entre autre la mécanique de précision. Sa mère est institutrice. Emile lui doit son prénom et ses talents de dessinateur et de peintre. Il n’ira pas à l’école, ses parents se chargent de son éducation. Cet enseignement donne à l’enfant de solides notions de botanique, zoologie, astronomie, physique...

Après la mort de son père, Emile quitte Paris avec sa mère pour aller s’installer au Puy-en-Velay. C’est là, dans la riche bibliothèque de son oncle chirurgien, qu’il complète ses connaissances : anatomie, physiologie, et autres sciences médicales, ainsi que le grec et le latin.

En 1876, il met au point sa première invention, le "praxinoscope", qu’il fait breveter en 1877. Il regagne alors Paris pour commercialiser son appareil, qui se vend très bien dans les grands magasins (Bon Marché, Louvre ...). Parallèlement, il continue ses recherches pour perfectionner le "praxinoscope".

En artiste accompli, Emile Reynaud dessine et peint ses images à la main, une par une, sur gélatine, soit une moyenne de 500 à 600 poses par bande.Il a enfin atteint son objectif : présenter un vrai spectacle devant un public nombreux.

C’est le 28 octobre 1892, 3 ans avant le cinéma, qu’Emile Reynaud projette les premiers dessins animés devant le public émerveillé du musée Grévin.
A cette époque, on les appelle des pantomimes lumineuses. Au programme, Pauvre Pierrot, Un Bon Bock et Clown et ses chiens. L’inventeur est à la fois scénariste et projectionniste.
Ce spectacle permanent sera à l’affiche du Cabinet Fantastique du Musée Grévin jusqu’en 1900.

Film : Pauvre Pierrot - Emile Reynaud (1892)

Il meurt dans l’oubli à Ivry-sur-Seine le 9 janvier 1918.

Ses inventions

* Le praxinoscope, en 1876, permet de visualiser une animation cyclique à travers un cylindre à facette de miroirs tournant autour d’un axe. Puis, il le fait évoluer.

* Le praxinoscope-jouet, en 1877, est un petit praxinoscope dont l’animation, destinée aux enfants, ne comporte que huit dessins.

* Le praxinoscope-théâtre, en 1879, permet à un spectateur de visualiser une animation cyclique à l’interieur d’un décor fixe.

* Le praxinoscope à projection, en 1880, permet de projeter sur un écran une animation cyclique à l’intérieur d’un décor fixe, via une lanterne magique.

* Le théâtre optique, en 1888, permet de projeter sur un écran une animation de longueur et de durée variables à l’intérieur d’un décor fixe, via deux lanternes magiques. C’est avec le théâtre optique qu’Émile Reynaud projette en public les premiers dessins animés, alors appelés pantomimes lumineuses, à partir du 28 octobre 1892 et jusqu’en 1900, au Musée Grévin. Il est accompagné au piano par Gaston Paulin qui compose les musiques.

Emile Reynaud a toujours travaillé de façon originale. Il invente le "praxinoscope", machine capable de créer des mondes imaginaires. A ce titre, il est l’un des explorateurs d’"Imagia".

Article rédigé par Vincent Alexandre et Quentin Rat (Seconde 1).
Corrigé par Olivier Fazilleau, enseignant en "Arts Visuels".