Le projet biodiversité enrichit la démarche Ecolycée. Projet de classe PGA

par Irène Cimper

Prendre exemple sur la forêt
Cette année, au lycée de l’Hautil, nous avons deux emplacements où nous expérimentons le biomimétisme, c’est à dire nous transposons ce qui se passe en milieu de forêt dans notre jardin : le bac à compost (déjà en place depuis 4 ans) et le potager en lasagne préparé par la classe PGA (première bac pro gestion administration).
Dans la forêt, la litière constituée de matière organique (branches, feuilles mortes, animaux morts, troncs, déjections d’animaux) est transformée en humus, qui va nourrir les arbres.
La transformation de matières organiques en humus est faite par les micro-organismes tels que les bactéries et champignons qui vont la ramollir et déstructurer jusqu’à être assimilable par une macrofaune (des vers notamment, les cloportes, les millepattes etc). Les résidus de digestion de cette faune minéralisent le sol. Le résultat est un humus : matière remplie d’éléments minéraux nécessaires aux plantes et assimilables par elles.

Le compost : Un parfait exemple d’un cycle fermé où rien ne se perd, tout se transforme.
Le compost fonctionne selon les règles simples dans le bac à composteur alimenté par les déchets de la cantine et de logements adjacents. Cette matière organique, déchet pour les uns, est une nourriture pour les autres (voir plus haut). Un bac est alimenté en déchets pendant que le deuxième bac est en maturation. Quelques mois suffisent pour créer un humus permettant d’enrichir le potager.

Préparer un sol sans retourner la terre est à la fois moins fatiguant pour le jardinier et moins intrusif pour la flore et la faune du sol.
Le potager selon quelques règles emprunté à la permaculture fonctionne également en mimant la forêt : Une couche de carton pour assombrir le milieu et transformer les herbes indésirables en matières minérales utiles pour les futures plantes potagères. L’absence d’assèchement par ensoleillement directe fera remonter plus de vers de terre qui vont aérer le sol... donc pas de travail fatigant lié au retournement de la terre. Une couche de BRF (bois raméal fragmenté) et de feuilles mortes est étalée sur le carton. Ces deux couches « en lasagne » apportent au sol un bon équilibre entre apports carbonés et azotés, favorisant la décomposition et l’enrichissement du sol par l’humus qui en résulte.

Un grand merci à l’association « Le bois gourmand » situé à Théméricourt pour nous avoir guidé dans nos travaux autour de ce projet.